17 avril 2025
Contrairement à ce que rapportent certains médias, NON, un accord sur les pandémies n'a pas été approuvée par l'OMS !
Le titre trompeur omet de préciser qu'il s'agit d'un projet de texte pour un traité (ou convention) sur les pandémies, accepté très tôt mercredi matin, le 16 avril 2025. L'acceptation de ce texte s'est fait par les délégués de l'organe intergouvernemental de négociation (INB), fondé en 2021, qui ont démarré les négociations en février 2022.
L'organe intergouvernemental de négociation est chargé de rédiger et de négocier une convention, un accord ou un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies.
Ce projet de convention sur les pandémies, juridiquement contraignant, doit être soumis aux délégués des États membres pour approbation lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé en mai. S'il est approuvé par la majorité, le traité devra ensuite être ratifié par les États membres avant d'être mis en œuvre.
Pour la Suisse, ça pourrait être une première, car elle a signé mais n'a jamais ratifié la Convention sur le tabac, adopté par l'OMS en 2003.
Les critères de l'accord de l'OMS pour déclarer une urgence pandémique se concentrent sur la propagation géographique, la pression sur les systèmes de santé, les perturbations socio-économiques et la nécessité d'une action internationale, mais excluent notamment les références explicites aux taux d'hospitalisation, au nombre de décès ou aux maladies graves en tant qu'indicateurs formels.
Cela soulève des inquiétudes quant à son manque de précision et à son utilisation potentiellement abusive dans un cadre juridiquement contraignant.
A noter que cet instrument juridique est destiné à soutenir le règlement sanitaire international (modifié en juin 2024) qui devrait entrer en vigueur en 2026. Il est probable qu'en 2026, la population suisse sera invitée à voter pour ou contre une révision de la loi sur les épidémies—si un référendum facultatif aboutit.
Le délai de renonciation «opting-out» à ces règlements de l'OMS révisés est fixé au 19 juillet 2025.
Bien que le directeur-général de l'OMS rassure le public que l'organisation ne peut pas imposer ses politiques, le traité proposé reconnaît explicitement l'OMS comme l'autorité directrice et coordinatrice du travail international en matière de santé (et de la science?) y compris la prévention, la préparation et l'intervention en cas de pandémie.
Pendant sa discussion au Forum Rolex à l'EPFL à Lausanne, le lundi 14 avril, 2025, Dr Maria Van Kerkhove, directrice de la gestion des épidémies et des menaces pandémiques, à l'OMS, fait remarquer que si le COVID-19 semble être un lointain souvenir pour beaucoup, les gens souffrent d'une sorte «d'amnésie collective» post-traumatique.
Cependant, les autorités de santé publique n'ont pas oublié et ont l'intention d'inscrire la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies dans le droit international afin de renforcer la gouvernance mondiale de la santé, les principaux points de cet accord sur les pandémies étant les suivants :
- Une approche « One Health » : la prise en compte de l'interface entre les humains, les animaux et l'environnement (article 5).
- Surveillance génomique: développement des capacités de PCR et de séquençage dans le monde entier (articles 9, 10 et 12).
- Un système d'accès aux agents pathogènes et de partage des bénéfices (PABS) qui contribuera à garantir un accès équitable aux contre-mesures médicales (article 12).
- Un accès équitable aux diagnostics, aux thérapies et aux vaccins : rendu possible par les transferts de technologie (articles 9, 10, 11 et 13).
Alors que l'on peut se demander ce que la surveillance génomique de masse peut réellement apporter en matière de prévention des maladies, et la fiabilité diagnostique d'un test PCR utilisant un seuil de cycle (CT) de 40 et plus, le système PABS—l'une des parties les plus délicates à négocier—pourrait bien contribuer indirectement à la prochaine pandémie en rendant les séquences pathogènes facilement accessibles dans le monde entier.
Rappelez-vous que les politiques du COVID-19 (PAS le virus) ont coûté plus de 16 000 milliards de dollars de pertes économiques dans le monde, ont retiré 1,6 milliard d'enfants de l'école et ont plongé 150 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté extrême. Des millions de personnes ont perdu leur emploi, fermé leur entreprise et se sont endettées, ce qui a logiquement entraîné une détérioration de la santé mentale, en particulier chez les jeunes générations.
N'oublions pas que l'origine de la pandémie de COVID-19 reste officiellement indéterminée, mais que le FBI, la CIA, l'ancien directeur du CDC Robert Redfield, l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, le département américain de l'énergie et la sous-commission de la Chambre des représentants sur la pandémie de coronavirus estiment qu'il s'agit probablement d'une fuite de laboratoire.
Si l'origine de la pandémie n'a toujours pas pu être confirmée, c'est largement à cause de la manque de coopération et de transparence de la part de la Chine, qui freine l'investigation approfondie d'une fuite de laboratoire à Wuhan.
En avril 2025, l'Académie nationale de Médecine française publie un rapport sur le COVID-19 déplorant la manque de transparence de la Chine sur les origines du virus.
Le blocage de l’accès à de nombreux fichiers informatiques et à des prélèvements congelés de chauves-souris et l’absence réelle de données de surveillance épidémiologique confirment le manque de transparence des autorités chinoises et posent la question de leur crédibilité, malgré les accords internationaux concernant la déclaration d’épidémie.
Le rapport penche aussi sur une origine «laboratoire», mais ne prononce pas de conclusion définitive. À la fin du rapport, il y a quatre recommandations parmi lesquelles on trouve :
Améliorer la culture de sécurité et de sûreté biologique dans les laboratoires réalisant des manipulations génétiques sur des virus, par l’évaluation fine des risques, incluant ceux apportés par l’IA. Développer les formations pour sensibiliser à l’éthique de la recherche et à une meilleure responsabilisation face aux « recherches à risques ».
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Rappelez-vous qu'il n'y a toujours pas eu une évaluation complète et indépendante analysant la gestion de la crise Covid-19, et nos appels aux autorités et délégués de l'OMS sont restés sans réponses.
L'OFSP a publié un rapport d'évaluation intermédiaire de la gestion de la crise en 2022, mais il n'aborde pas les questions fondamentales. Depuis cette date, il n'y a pas eu de rapport, par contre un rapport sur la révision de la Loi sur les épidémies a été rédigé en 2024.